14 juin 2013

BAC, ou les trois lettres de la mort

Alors, je vais être chiante mais ce truc de m***** m'obsède comme c'est pas possible. J'ai affreusement peur de mon avenir une fois que j'aurais passé cet examen de m***** et que je serais en vacances d'été (damnées vacances) et que je me préparerait à entrer à la fac. Bon, un point positif, je suis acceptée à la fac de lettre. Ouf. Mais ça me fait un autre point de stress.
Comment sera la fac? Vais-je m'y plaire? Vais-je réussir (par le plus grand des miracle) à m'y faire des ami(e)s? Cette dernière question est celle qui m'obsède le plus je crois parce que j'ai jamais (et je n'exagère pas) été douée pour me faire des amis.

J'ai un caractère absolument insupportable, je suis égocentrique et bizarre. Je raconte toujours ma vie. Je n'arrive pas à me taire, il faut toujours que je raconte tout à tout le monde. Même si tout le monde s'en contrefiche royalement. Je suis donc limite asociale parce que je n'arrive pas à me faire des amis facilement.
Et après j'ai la constante sensation de gêner, d'être de trop. Donc je me renferme sur moi et je peux donc passer en l'espace de deux heure à la fille ultra-extravertie qui rigole trop fort et dit des trucs de merde à la fille ultra-introvertie/timide qui dit rien ou qui place des trucs bien cynique/salés/ironique/limite aggressifs à des moments stratégiques des conversations et qui se met à l'écart automatiquement. Je suis donc affreusement lunatique quand j'essaye de me confronter à des comportements sociaux dits "normaux". (D'où le titre de mon blog) Oh, et je suis douée pour blesser les gens avec les mots, sans faire exprès. Donc il arrive que des gens ne veulent plus me parler d'un coup, comme ça, boum, et je comprends pas pourquoi. C'est problématique vous en conviendrez.

En plus, je recherche toujours à côtoyer les gens qui sortent de la norme, autant dans le mode de pensée, dans les vêtements et dans tout ce qui touche les "normes". Je hais les normes. Voilà, c'est dit. En plus je suis ronde, pas très grande, blanche comme un cul et j'ai les cheveux bouclés. Tout ce que les magasines bannissent de leurs shooting donc. Peu importe. Vous n'imaginez pas comme j'aime tout cet univers du blog. Notamment dans les "splendides". Vous devez comprendre pourquoi je les appelle comme ça. J'aime tout chez ces filles, elles sont drôles, culturées (c'est pas français, je sais), belle, et différente sans se le cacher. En gros, elles sont géniales.
Et il y a Misery et ses travaux photos... Je ne sais pas comment le définir. J'adore ce qu'elle fait, c'est tout.

De plus, elles remettent totalement en question tout ce que ma mère m'a assené avec force depuis que j'ai laissé entendre que je voulais être gothique (et à cause de la bride maternelle j'ai dû abandonner l'idée même). Comme quoi tout les gens "comme ça" attiraient des gens pas nets avec de la came à tout va et l'alcool et la débauche et tout et tout. De quoi devenir une vraie parapétiprostipute gothique avec les cernes et le joint collé entre les dents. C'est l'idée générale. Bien sûr, les cheveux rouges/violets/bleus/verts ou autres, les robes qui mettent en valeur sans abuser et le maquillage un minimum voyant entrent aussi dans la ligne de feux. Autant dire que je suis une fille en extérieur banale avec un perfecto, une casquette et des doc martens (amour de ma vie). Bon d'accord, c'est pas forcément courant. Mais plus que ce que je veux être.
Mon style actuel est un compromis avec ce que je veux et ce qu'elle accepte. Disons qu'elle s'habillait un peu pareil dans sa jeunesse donc que ça la gêne pas plus que ça. Mais j'ai bien compris le "pas plus". J'en ai marre.

Je ramène tout ceci avec le sujet premier de cet article qui est le bac et ses conséquences dans ma vie et j'en viens à me dire que 'qui vivra verra" et que c'est normal qu'un changement comme celui-ci me fait peur. Moi qui a toujours été dans le même coin paumé de campagne. Qui n'a pas changé d’établissement scolaire depuis la quatrième (vive les collèges-lycées de campagne!). Qui ne s'est jamais vraiment prise en main et qui n'a jamais vraiment vécu en ville. Beaucoup de changements, d'un coup.

Je viens aussi de me rendre compte que je n'arrête pas de me plaindre sur ce blog. En même temps, je ne vois pas de quoi parler. Mais vous devez en avoir marre, nan? Toujours les mêmes sujets de conversation. Un peu lourdingue la fille. Mais au diable tout ça, je continuerais quand même. Et qui sait? Quand je serais à Angers, je posterais peu-être des trucs plus intéressants sur les livres que j'ai lu, les films que j'ai vu, ou les textes que j'ai écrit.

On ne sait pas ce que l'avenir nous réserve.

4 commentaires:

  1. Bonjour !

    Tu sais, au risque d'être un peu l'avocat du diable, lorsque l'on souhaite devenir gothique comme tu le dis, il n'y a nul besoin de demander l'avis des autres. C'est quelque chose qui nous parle parce qu'on s'approche d'un idéal musical et esthétique qui nous convient.

    La faculté, c'est quelque chose de génial et de très compliqué à la fois : tu vas te retrouver dans un milieu où les gens ont parfois 5 ou 6 ans de plus que toi et entament la même L1 que toi. Il y a donc différents niveaux de maturité et des personnes qui ont les mêmes centres d'intérêt puisque contrairement au lycée ils ont choisi (pour la plupart) d'aller en lettre. Donc tu as plus de chance de rencontrer des personnes ouvertes d'esprit, et intéressantes.

    Quand je suis arrivée à la faculté j'étais très timorée, je ne parlais pas, et pourtant j'ai vite été entourée de personnes géniales. Il y a moins de jugement à la fac, et plus de découvertes, de bons moments, etc.

    Je reviens enfin sur ton allure en te disant - et c'est du vécu, que tu devrais lâcher du lest concernant ton apparence. Quand tu vivras seule tu pourras petit à petit exprimer ce que tu es mais ça ne fait pas tout. Ta mère n'a pas tort quand elle dit que tu peux te trouver avec des personnes douteuses. Là aussi j'en reviens à la faculté où il faut choisir de côtoyer des gens géniaux, mais sans se baser sur leur physique ou leurs vêtements car ce qui se cache derrière est parfois plus intéressants :)

    Quoi qu'il en soit ne désespère pas. On ne débute pas une nouvelle vie, on la poursuit différent, et tu risques d'être agréablement surprise par tout ce qui t'arrivera !

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  2. Merci pour ton commentaire. Il m'a fait chaud au cœur et m'a rassuré d'un certains côté.

    Je peux paraitre superficielle mais j'ai toujours vécu dans un espèce de microcosme campagnard ou l'apparence que tu renvoie passe pour plus important que tout ce que tu peux être en réalité. Je sais que ma mère n'a pas tort mais je sais aussi que je ne suis pas le genre de fille à juger sur l'apparence, j'ai des amies d'âges et de physiques divers : de la pure blonde aux yeux bleux à celle aux origines portugaise en passant par celle dont la famille est très "catho" et elles ont toutes une personnalité absolument géniale et nous avons plein de point communs.

    J'ai eu une grosse période ou j'ai été gothique (et je le suis toujours pas certains côté) mais pas dans mon apparence car ça m'était interdit. Mais j'ai toujours été guidée par un avis extérieur et j'ai encore parfois du mal à penser ou à agir pour moi et par moi-même, comme je le disais j'ai toujours été énormément encadrée. D'où mon avidité envers une possible liberté d'ici la rentrée prochaine.

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  3. Ho je me retrouve beaucoup dans ce que tu dis : j'ai jamais eu beaucoup d'amis car à l'école j'étais tout sauf jolie, j'étais l'intello cliché donc au lycée j'étais bien souvent seule (ceci dit j'avais des copines vraiment géniales qui ne me ressemblaient en rien du genre grosse racaille fan de foot :) ).
    A la fac j'ai 3 potes, au bout de deux ans, et c'est un peu miraculeux car je n'aime vraiment pas les gens, mais eux, je les ai choisis, ils sont drôles, intelligents et passionnants même si ce ne sont pas des gravures de mode. Après, j'ai 24 ans, en L2 (bts mode avant...) donc je suppose que je vois la fac comme un lieux d'études et uniquement ça, les amis c'est accessoire.
    Pour ton apparence, vraiment, à la fac on s'en fiche. Ma meilleure amie ressemble beaucoup à ta description d'ailleurs et moi je vais la plupart du temps en cours avec le gros sweat du chéri, des rangers, pas maquillée et pas coiffée parce que le sommeil ça compte plus que le maquillage et les talons. (j'ai aussi dépassé le besoin de "validation" du regard de l'autre je crois...).
    Un conseil : ne va pas uniquement vers les gens différents, moi je m'entends très mal avec les goths de la fac et je n'aurai jamais cru m'entendre avec Morgane... Elle non plus d'ailleurs, elle m'a avoué m'avoir pris pour une garce finie quand on s'est rencontrées tout ça à cause de mon look. J'ai été goth très longtemps et maintenant j'en rie très fort car je m'habille toujours en noir ou sombre mais très sobre, de même sur le maquillage où je suis passée du smockey bien noir qui tache à un trait de liner simple. Ce n'est pas ton apparence qui te défini mais ce que tu as dans le crâne, avoir un look sobre et une culture très axées peut beaucoup surprendre les gens et c'est pas mal dans le fond :)
    J'arrête mon pavé mais ne t'en fais pas pour la fac, tout se fera naturellement.

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    1. Merci pour ton commentaire.

      J'aurais toujours mes amies l'année prochaine, mais j'espère quand même avoir un minimum de relation sociales avec d'autres gens, même si ça va être dur.
      En fait, j'agis un peu comme toi au final. Je pense que dans un premier temps je vais être à cheval sur mon apparence, tant que j'aurais pas apprivoisé le nouveaux lieu dans lequel je passerais une grande partie de mon temps. Mais ensuite, il y a de grandes chances pour que j'oublie le maquillage régulièrement et de toute manière, je ne me coiffe jamais. (sauf avant la douche pour le démêlage) J'ai les cheveux bouclés et courts, c'est très pratique...

      Pour revenir à ta dernière phrase, en fait, je resterais toujours assez simple, c'est dans mon caractère mais j'aurais tendance à mettre juste un truc qui changerais le tout pour le plaisir de porter quelque chose qui me correspond. Je suis une fana de gros sweat informes l'hiver, et de tee-shirts unis et jeans tout simples toute l'année quand même.

      J'adore les pavés, continue! :)

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