11 août 2013

Ne dénigre pas ton prochain...

On me dit souvent que je suis idiote, sans expérience de la vie pour juger de certaines choses. Mais je ne peut m'empêcher de penser que j'ai le droit, comme tout le monde, de donner mon avis. Ceux qui diront le contraire sont ceux qui n'accepteront pas mon opinion. Tant pis, je ne compte pas gaspiller mon énergie et mon temps pour eux. Du haut de mes dix-sept ans, j'avoue n'avoir pas beaucoup vécu, avoir encore beaucoup de choses à comprendre, apprendre et découvrir. Mais j'ai déjà pu mûrir certaines pensées dans mon esprit.

Je comprends bien, je pense, de part mon passé, très bien tout ce qui concerne la différence et l'intolérance. Surtout en milieu scolaire. Depuis toujours à l'école j'ai été bafouée, insultée, moquée, avec méchanceté et médiocrité. J'ai surmonté ça, en devenant presque insensible aux remarques. Mais il m'arrive d'être rancunière et par là même, je juge (et souvent méchamment) ceux qui, un jour ou l'autre, m'ont jugée. Je le sais, je l'assume, mais j'ai une bonne mémoire, au grand damne de certains qui reviennent avec de doux sourires et des paroles exquises vers moi. Je les envoie paitre. Je les juge avec un regard réduit sur les saloperies qu'ils m'ont servie pendant des années. Même si ça date. Je n'ai pas autant de recul que je le souhaite sur cela. J'ai encore du travail à faire sur moi-même, mais je le sais.

Par contre, hormis ces gens de mon passé, je suis très ouverte et je me fiche des différences entre les gens. Me sentant un peu gênée lorsque l'on en parle (parce que ça finit toujours comme sujet de conversation) mais à l'aise avec les gens qui le subissent. Je me revendique comme originale. Si, extérieurement, je ne le suis pas suffisamment pour que les gens me remarquent dans la rue, dans mon mode de pensées, j'ai l'impression de parfois trop l'être.

Je ne dénigre pas ceux qui sont différent, ni les roux, ni les gays, ni tout ceux qui sont victimes de discrimination ou de racisme pour n'importe quelle raison même si ce n'est que l'histoire d'un nez disgracieux parce que tout ces gens sont géniaux si on y regarde plus profondément. J'avoue subir encore les affres de mon éducation et me méfier de certains plus que de raison mais je m'efforce de changer car je pense que c'est ainsi que l'on peut améliorer les choses.

Je me bats (oralement) contre les gens qui dénigrent. Ceux de ma famille (qui en jouent et qui se moquent de moi, et s'amusent à me faire sortir de mes gonds -vous ai-je déjà dit que j'étais très impulsive?-), mes amis (même s'ils sont rares à être dans ce cas là), et tout les gens que je croise si besoin est. Mes parents m'interdissent d'aller à des manifestations car ils ont peur que je sois fichée par la police si je m'y rends (alors que je ne suis certainement pas le genre à finir par brûler des voitures ou casser des vitrines) alors je n'ai toujours pas pu, même si ce n'est pas l'envie qui me manque.

Je sais que ce que je fais n'est rien, que je ne suis qu'une goutte d'eau dans une immensité, que je vais à contre courant, mais je mourrais de déprime si je ne montrais pas ce que je pense. Parce que c'est aussi ce que je suis et que je ne peut rien y faire, sinon espérer qu'un jour, peut-être, tout le monde suive le même courant que moi, les autres gouttes d'eau autant que les gros poissons. Et j'ai conscience que c'est en y allant petit à petit que l'on peut faire changer les choses dans le bon sens du terme.

J'ai conscience de ne pas être parfaite, mais qui l'est?

Nous sommes tous humains, vivants et ayant des sentiments aussi divers que nous.

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