10 mai 2012

Fatiguée...


J'aimerais être un oiseau, pouvoir disposer de cette liberté si tranquille qu'est le vol.
Voler.
Ne penser à rien d'autre, vivre l'instant présent dans les airs, sentir le vent contre son visage, les cheveux virevoltant autour de moi.
Profiter de la vie telle qu'elle s'offre à moi.
Oublier toutes les occupations bassement matérielles de notre monde, de ceux qui vivent accrochés au sol constamment, de ceux qui ne comprennent rien à la vie.
Sentir ma respiration s'accélérer et l'adrénaline couler dans tout mon corps lorsque je pirouette, sentir les battements de mon cœur et avoir une conscience aiguë de tout ce qui me constitue à cet instant.
Être moi, être tout et ne faire qu'un avec la nature et ce qui m'entoure au jour le jour.
Se sentir plus à l'aise dans les airs que sur terre à cause de cette légèreté qui manque singulièrement aux gens.
Ne me soucier de rien sinon de moi, de tout, du monde mais pas de cette société pourrie et superficielle dans laquelle nous évoluons.
J'aimerais être un oiseau pour vivre hors de ces chaînes qui m'entravent déjà, de ces chaînes dont je ne pourrais jamais me défaire, de ces chaînes qui m’empêchent de respirer, de ces chaînes qui m'empêchent de vivre ma vie comme je le souhaite.
J'aimerais être une fille de la forêt sans règles sinon les siennes, écoutant mon instinct, écoutant les animaux, vivant avec eux et la nature dans son ensemble en harmonie. Connaître la vraie sérénité, celle des gens qui ne connaissent pas les soucis de la vie capitaliste.
Avoir ce calme et cette sagesse propre aux moines tibétains, apprécier d'être coupée du monde, seule avec moi même et pouvoir profiter de mes capacités en toute tranquillité.
Ce n'est plus possible dans notre monde, même au Tibet il n'est plus possible de se retirer dans le calme total, il n'est plus possible de ne pas subir l'invasion de la société de consommation et de l'abondance d'informations et de bourrage de crâne médiatique.
J'aimerais une vie de calme, de sérénité totale, de paix avec moi-même, les autres et la nature.
J'aimerais me détacher de tout cela, mais c'est impossible, ou trop dur. Même si c'est un bien lourd fardeau que celui que posent sur nos épaules les adultes de ce monde dès la naissance.
Je ne trouve plus les mots pour dire à quel point j'ai envie de tranquillité et de silence. J'ai horreur de me sentir emprisonnée, je suis un esprit qui a besoin de liberté pour apprendre, pour grandir, pour mûrir et pour apprécier la vie.
Je suis exténuée, je n'en peux plus.

...


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire