24 mars 2014

Vide intersidéral

Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit, de toute manière, j'écris peu sur ce blog, je n'y pense pas toujours, je n'ai pas toujours envie d'y mettre des trucs. Mais là, j'ai eu envie d'ouvrir ma grande bouche, et d'écrire à ceux qui par hasard ou non me lisent. Ces fantômes sans consistance, sans présence et sans forme pour moi. Ces gens que mon imagination fertile imagine dans des centaines de pièces différentes, avec des paysages différents aux fenêtres, tantôt urbains, tantôt pleins de beauté naturelle. Ces gens qui sont des geeks, des gens qui suivent certaines conventions, des passionnés, des curieux, des colériques, des amoureux, et j'en passe. J'aime savoir que vous êtes là, peut-être, derrière vos écrans plus ou moins grands, rétroéclairés illuminant d'une lumière blafarde vos visages concentrés.

Je ne vous ai jamais remercié de lire ce blog. Alors je le fais maintenant. Merci.

Vous en avez lu des coups de gueules de ma part (beaucoup), des interrogations (énormément), des souffles, des désirs de libertés, de découvertes, des bonheurs délicieusement simples à partager... Aujourd'hui est un jour comme les autres, je me suis levée, j'ai bu mon délicieux thé chinois, j'ai pris le bus, lu, été à la fac, apprécié la caresse du vent sur la peau pâle, la douce chaleur du soleil sur mes pieds, greloté sous la pluie battante de la fin de journée, aimé, parlé, réfléchis. Bref, comme tout les jours de ma vie, j'ai vécu, vu des choses éphémère un présent déjà passé, un futur déjà présent et qui s'en est allé comme un goutte s'écrasant sur ma joue.

J'aurai pu pleuré, mais à quoi bon? Aujourd'hui est le genre de journée où tu viens, tu ris, chante, fais la folle mais au final, à la fin, lorsque tu es toute seule dans ton lit, dans la maison où tu vis, tu te sens vide. Bizarrement vide. Ou sereine. Peu-être suis-je juste sereine, mon visage n'a pas d'expression, je suis juste là, fatiguée, lasse à taper des mots sans fins sur mon clavier d'ordinateur. Il est possible que ce soit vain, que je n'ai aucune raison d'agir ainsi, mes parents se moquent de moi lorsque je dis que je tiens un blog. Après tout, à quoi ça sert? Je l'ignore, mais je sais, que je tiens à ce blog. Je n'y suis pas souvent, je n'y écris pas souvent, mais j'y tiens car je l'ai ouvert dans une période de ma vie où je traduisais mon mal être en vers que j'affichais sur ce site. Il a bien changé depuis. Il a évolué, mûri, comme moi. Je le fermerais quand je sentirais que je n'en ai plus le besoin. Mais parfois, je souris en voyant que vous êtes venu me lire. Vous, mes ectoplasmes chéris qui ne vous manifestez jamais! Je sais que vous êtes là tout de même, je vous remercie de votre simple passage désintéressé. De votre curiosité.

Enfin, le monde continue à tourner, la vie suis son cours, je suis majeure, je viens de décrocher un essai pour un petit boulot d'étudiant stable, je m'en sors à la fac au niveau des cours, des notes, je travaille un peu plus, je m'implique dans mon avenir, je me renseigne (le métier de professer-chercheur me plaît... Allez savoir, les études ne me font pas peur...). Bref, je me projette. Mais comme beaucoup, comme tout le monde en fait, je ne profite pas vraiment de l'instant présent. Et non! Je ne dirais pas Carpe Diem, cette citation est toujours mal utilisée, mal interprétée et je préfère la laisser où elle est. Les épicuriens étaient pire que les stoïciens, c'est dire...

Oh! Je viens de recommencer à lire des livres loisirs. C'est fou ce que ça fait du bien, Ronsard et Hugo m'attendent toujours mais je profite de ces quelques jours de pause avec un livre léger et totalement fantastique dans les mains. Oui, les amis, je lis La communauté du Sud, pour ceux qui ne savent pas, ce sont les livres dont sont extraits la série True Blood. Si j'ai aimé cette série, j'adore ces livres, ils sont tellement drôles! Et divertissants! Bref, un pur régal, je conseille pour tout ceux qui aiment la bit-lit, les vampires, les loup-garous et les métamorphes.

Mes pensées divaguent, suivent un cours inarticulé, seul vestige de leur mouvement, ces quelques lignes que je viens d'écrire, de frapper sur un clavier impersonnel et froid pour mettre sur un site impersonnel et froid pour des gens vivants, pleins de chaleur et d'émotions.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire